Faire un croquis

Faire un croquis rapide, demande de percevoir les lignes de force, l’énergie de son sujet. 

C’est une perception naturelle et spontanée pour certaines personnes, pour d’autres, cela semble impossible. 

Surtout, il faut se détendre, essayer de ne pas réfléchir pour tendre à ce que le regard se connecte directement avec la main. Pour cela, il faut se faire confiance, ne pas juger ses dessins trop rapidement et s'entraîner ! 

Cette forme de dessin rapide peut vraiment vous surprendre.

Albert Marquet

Le croquis, par rapport au dessin d’après un sujet/objet statique comme nous l’avons vu, demande une rapidité de perception, une mémorisation et une traduction qui prenne en compte le mouvement, soit du sujet, soit le sien propre (je n’ai pas beaucoup de temps).

Il oblige à voir les lignes essentielles, à traduire un mouvement général, à trouver des astuces pour indiquer la lumière et intégrer l’espace simplement avec des traits. 

Albert Marquet

Albert Marquet

Henri Manguin

André Derain

Toutes les études réalisées devant des sujets/objets statiques, aident à débloquer l’énergie propre au croquis. Petit à petit, on apprend à regarder et à utiliser des outils de lecture de formes : les grandes lignes, les directions, les espaces vides, les formes géométriques, les verticales, les horizontales, etc.

Les utiliser devient un jeu, un réflexe, ce n'est plus un problème, et on peut se concentrer sur le sujet. 

Henri Matisse

Le dessin peut se libérer. 
Vous pouvez prendre toutes les libertés pour interpréter, transformer, accentuer, personnaliser votre captation du réel et en traduire l’émotion.

Le croquis ne demande pas forcément à être juste, précis, il traduit plutôt un regard, une sensibilité.

Henri Matisse

Charles Camoin

Albert Marquet

Albert Marquet

Il est avant tout une manière d’inscrire un moment, un mouvement, une sensation, une composition... Ainsi on en garde la mémoire non seulement sur une feuille, mais aussi en soi. C’est un capital d’émotion!

André Derain

Albert Marquet